Lifestyle

Les friperies, ou le truc qui a changé mon style

Pendant longtemps, j’ai eu l’habitude d’acheter des vêtements issus de la fast-fashion. Je n’étais pas réellement « accro » mais j’aimais acheter régulièrement des pièces tendance. Je portais ces vêtements pendant quelques temps puis ils devenaient démodés et/ou abîmés.

Ce que je n’avais pas encore compris à l’époque c’est que l’unique but de la fast-fashion est de nous faire consommer toujours plus en sortant de nouvelles collections plusieurs fois par mois. Au delà du fait de nous inciter à dépenser notre argent de façon par forcément utile, l’industrie de la mode est la deuxième industrie la plus polluante après celle du pétrole. Et puis, récemment, une liste de marques faisant travailler de manière forcée les Ouïghours a été publiée et dans laquelle on retrouve pas mal d’enseignes de fast-fashion dont H&M et Zara.

Dans ce contexte, j’ai eu une envie vers la fin d’année 2019 : me détourner de ces marques pour aller vers quelque chose de plus éthique. J’ai alors commencé à penser aux friperies.

Avant d’entamer cette transition j’avais dû entrer dans des friperies genre… 3 fois dans ma vie. Je faisais un blocage sur le fait d’acheter des vêtements ayant déjà été portés et me disais que s’ils étaient à vendre c’était que plus personne n’en voulait car ils étaient démodés ou en mauvais état.

Pourtant non.

Le déclic a été mon passage dans la friperie Le Léopard à Strasbourg, une petite boutique qui vend un peu de tout, des vêtements de différentes époques et différents styles, pour homme et femme.

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Photo : Le Bonbon

Au détour d’un portant du rayon homme, je tombe sur ma première trouvaille de seconde main : un pull Lacoste. Bleu marine, 100% laine vierge, aucun défaut, 28€. Soit le prix que j’aurais mis habituellement pour un pull d’une enseigne de fast-fashion. Sauf que c’est un Lacoste et que la matière et la coupe sont impeccables. Et que plutôt que durer un hiver, il va probablement durer toute la vie.

Après cette acquisition, j’ai commencé à faire le tour des friperies. Dès que j’étais dans une ville, j’allais voir quels trésors elles pouvaient cacher. Et c’est ainsi que j’ai trouvé quelques pépites comme un bleu de travail au Melting Pot Kilo à Bruxelles ou encore une veste en daim dans une petite friperie qui ne payait pas de mine, Scarlett Second Hand Boutique à Francfort. Vinted aussi m’a réservé de très bonnes surprises comme des robes Cacharel et Gérard Darel pour chacune moins de 20€.

J’ai aussi fait un tour dans les armoires de mes parents et récupéré des tas de vêtements vintage que j’adore, du pantalon 123 à la coupe parfaite que ma mère ne portait plus à la marinière oversize Blanc Bleu (une marque qui n’existe plus je crois) de mon père.

Ma veste en daim et mon bleu de travail

Avec le seconde main, j’ai acquis des vêtements de qualité, tant sur la matière que la coupe et dans lesquels je me sens bien. Certains sont de marques que je n’aurais jamais pensé acheter un jour et tous ont une histoire, plus ou moins ancienne. J’en ai trouvé certains totalement par surprise et d’autres au bout de longues recherches. Je me souviens du contexte dans lequel je les ai dénichés, que ça soit en voyage ou depuis mon téléphone. Tout ça crée une relation beaucoup plus forte qu’avec un vêtement qui existe en des millions d’exemplaires sur des portants dans magasins installés dans des centres commerciaux sans âme.

Parce que acheter vintage, c’est se différencier ; c’est acheter un vêtement qu’on ne verra pas porté par dix autres personnes dans la rue. Bref, acheter vintage c’est unique et franchement kiffant ❤

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