Voyages

Voyager seul(e) : mon expérience

Voyager seul(e), un concept qui divise ; attirant certains, en repoussant d’autres. Quoi qu’on en pense, voyager seul(e) est forcément une expérience formatrice.

La toute première fois que je suis partie seule, c’était en Erasmus à Huelva, en Espagne mais ça compte à moitié car c’était Erasmus donc j’ai rapidement rencontré du monde, j’avais des colocs, etc… À cette période, j’ai pas mal voyagé avec mes copines rencontrées là-bas et j’ai commencé à réfléchir à l’idée d’un réel voyage en solo.

Parce que parfois, on a l’envie et la possibilité de voyager mais nos potes/familles/copains/copines sont occupés/pas motivés/n’ont pas le budget et je trouve dommage le fait de renoncer à un projet de voyage par manque d’accompagnants.

Pendant longtemps, j’ai vu la solitude comme une faiblesse ; une preuve qu’on était « pas assez cool » car tout le monde le sait, les gens cool sont hyper entourés (coucou les vieux souvenirs du collège !). Et puis je me suis rendue compte que j’aimais la solitude car elle me permettait de faire des tas d’activités que j’adore : lire, écrire, des collages,…

Donc si j’aime être seule, je me suis dit que je pouvais bien voyager seule.

Pourtant, l’idée de manger seule en voyage me faisait un peu flipper et je me posais la traditionnelle question : « mais que vont penser les gens ? ».

Spoiler : ils ne pensent rien du tout.

Finalement, cette année, en septembre 2020 j’ai fini par sauter le pas et réserver un vol et un Airbnb à Malte (je parle de ce séjour dans cet article). Partir seule, c’était kiffer une bonne fois pour toutes la solitude.

Alors quand j’ai annoncé ça à mes potes et à ma famille, la plupart a été étonnée et m’a posé la question :

Mais pourquoi ???

D’autant plus que je partais pour mon anniversaire (eh oui autant ne pas faire les choses à moitié !) donc allez leur expliquer… Néanmoins, ils ont compris et m’ont encouragée dans ce choix (et tant mieux).

L’excitation face à la perspective de ce voyage a ensuite laissé place, la veille de mon départ à l’inquiétude. Ok, j’avais déjà l’habitude de me débrouiller seule ; j’avais déjà pris l’avion seule mais de là à passer une semaine entière seule, face à moi-même, il y avait une différence.

Le soir de mon arrivée à San Ġiljan, une fois la porte de mon Airbnb fermée, j’ai commencé à flipper. Et ça ne s’est pas arrangé le matin suivant quand je me suis réveillée en me disant littéralement :

« Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ici toute seule pendant une semaine ? »

Et puis… la journée a commencé, j’ai fait mes courses, je suis allée à la plage puis me balader et c’était trop cool.

Le lendemain, je suis partie en excursion à Gozo et Comino où j’ai rencontré Vanessa, une allemande qui avait environ mon âge, voyageait aussi seule et avec qui j’ai passé la journée. Les jours suivants, j’ai visité des villes de l’île : La Valette, Mdina, Rabat, Sliema, San Ġiljan,… Je suis retournée en ferry à Gozo, j’ai mangé parfois seule dehors, j’ai fait des apéros dinatoires sur ma terrasse, je suis allée à la plage, j’ai lu, écrit, écouté des podcasts, regardé Netflix le soir et franchement, c’était génial.

Alors oui, j’aurais bien aimé partager ces moments avec des gens que j’aime mais seule, j’étais bien. J’allais où je voulais, quand je voulais, je pouvais m’arrêter toutes les cinq minutes pour faire des photos sans embêter personne, bref c’était la grande liberté.

J’ai croisé pas mal de couples pendant cette semaine et je me souviens notamment de français à La Valette qui se prenaient la tête ; la fille reprochant à son copain de la laisser gérer seule leur itinéraire et leurs visites.

À ce moment là, j’ai réellement mesuré à quel point je préférais être dans ma situation que dans la leur et que j’aimais voyager seule. Parce que seul(e) ben… on se prend la tête avec personne et quand on repense à ce voyage des semaines et des années plus tard, on ne peut rien reprocher à personne. Et rien que ça, c’est cool.

Sinon, Malte était une bonne destination, je m’y suis sentie en sécurité (alors que je suis du genre flippée…) et les habitants étaient très sympathiques.

Je pense que je repartirais un jour seule, si les circonstances créent cette opportunité. En tout cas, je recommande le voyage solo à tous ceux qui s’en sentent l’envie.

Peu importe la durée, voyager seul(e), surtout quand on est jeune aide à se construire. On crée nos souvenirs seul, on se retrouve avec soi-même, on apprend à se connaître, s’écouter, se comprendre et je trouve ça important. Je pense même qu’on devrait tous passer par là avant d’être adultes et en couple (néanmoins, ce n’est que mon point de vue…).

Pour avoir expérimenté ce voyage seule, je recommande donc à 100% aux aspirants « néo-voyageurs solo » d’écouter leurs envies et de foncer !

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