Photo argentique : comment débuter
Cette année, dans la continuité de ma passion pour le vintage, j’ai décidé de commencer la photo argentique.
Alors pour ceux qui sont nés après 2000 et ne connaitraient pas la photo argentique, pour résumer, c’est « l’ancêtre » de la photo numérique, soit une technique qui consiste à prendre des photos sur pellicule puis les développer (soi-même ou chez un photographe). Alors forcément, quand on prend ce genre de photos on ne voit pas le résultat immédiatement (je me souviens encore des réactions de mes copines quand elles ont découvert mon appareil et m’ont demandé en regardant l’arrière du boîter : « Donc on ne voit pas le résultat ? ») et c’est justement ce qui fait selon moi tout le charme de la photo argentique.
À la base, j’ai commencé avec un appareil photo jetable (oui le même Kodak que pour aller en classe de neige comme des tas de gens nés dans les années 90). C’était avant de partir en Espagne cet été et j’avais envie d’immortaliser les moments d’une autre manière (sans doute aussi un délire « bobo » de ma part mais passons) et de faire un peu moins de photos avec mon téléphone qui, dans mes précédents voyages se retrouvait rapidement saturé de photos pas forcément utiles prises en dix fois.
Alors le truc qu’il faut savoir c’est qu’un jetable c’est quand même assez cher : 20€ pour cet appareil. Disons que pour faire 36 photos puis le jeter, c’est pas du tout rentable et encore moins écologique. Mais néanmoins, l’avantage c’est que c’est très facile à utiliser (la preuve, je savais m’en servir quand j’avais 10 ans) : il suffit de tourner une molette et de shooter ; les mises au point se font automatiquement. Au niveau du résultat des photos, j’ai été très agréablement surprise du résultat, voyez pas vous-même :
Alors bien-sûr, il y a un peu de grain car ce type d’appareil n’a pas la même résolution que les objectifs de nos téléphones mais il y a une certaine douceur, comme si un filtre avait été ajouté et je trouve que ça donne un charme fou à ces photos. Après il faut avouer que le ciel bleu magnifique joue beaucoup aussi…
Ayant apprécié shooter avec ce jetable, je me suis dit que j’allais chercher un appareil argentique que je pourrais utiliser régulièrement et dans lequel je n’aurais qu’à ajouter des pellicules. J’ai alors commencé des (longues) recherches sur des blogs de photo afin de mieux comprendre les différents types d’appareils et déterminer lequel allait me correspondre le mieux.
En gros pour résumer, il existe trois types de formats : 135 mm (le plus courant actuellement), 120 mm et 110 mm et les appareils se répartissent en 3 grandes familles :
- Les compacts
- Les télémétriques
- Les reflex
Pour ma part, j’ai choisi de me diriger vers un compact car c’est le type d’appareil qui correspondait le mieux à la pratique que j’allais avoir, à savoir : occasionnelle. De plus, comme je comptais principalement l’utiliser en voyage, je voulais quelque chose de facile à transporter. L’avantage avec un compact, c’est qu’il fait automatiquement la mise au point (un peu comme un jetable), il n’y a donc pas de réglages à faire, ce qui est vraiment cool quand on n’a pas de connaissances préalable en photo et qu’on veut juste shooter.
Après avoir ensuite comparé les différents modèles de compacts, j’ai fini par jeter mon dévolu sur un Olympus MJU, modèle assez recherché (mais moins cher que le MJU II, très apprécié des influenceurs et notamment de la créatrice de la marque Rouje, Jeanne Damas).
J’ai écumé Leboncoin pendant deux jours, sans succès et j’ai fini par trouver une annonce d’un collectionneur sur Facebook Marketplace qui vendait des tas de modèles dont ce MJU pour 20€. Il avait plusieurs autres MJU et j’ai choisi celui-ci qui dispose d’un zoom (beaucoup n’en ont pas alors que je trouve ça assez pratique).
Niveau esthétique, on est loin dans appareils argentiques méga vintage, le MJU date du début des années 90 donc il est relativement moderne. Après avoir inséré une pile (CR123A) et une pellicule 35 mm 400 ISO couleur, j’ai commencé à shooter lors d’un séjour à Amsterdam.
Lorsque j’ai fait développer mes pellicules, j’ai pu constater que l’appareil fonctionnait bien, que la plus part des photos étaient réussies et j’étais assez soulagée. Certaines photos étaient un peu floues ; j’ai compris plus tard que même si l’appareil dispose d’un auto-focus, il faut exercer une légère pression sur le déclencheur pour faire la mise au point puis appuyer à nouveau pour prendre la photo.
Pour conclure, je dirais qu’un appareil compact et plus particulièrement le MJU est idéal pour débuter la photo argentique : c’est facile à utiliser et je trouve que le rendu est vraiment beau. Il y a un peu de grain, c’est ce qui me plait et les couleurs sont vraiment très belles, donnant aux photos une sorte de charme suranné.
Sinon, voici quelques alternatives au Olympus MJU :
- Canon Prima Mini
- Olympus AF-10
- Minolta AF-E
- Ricoh FF-70
Conseils pour débuter la photo argentique :
- Si votre pratique est occasionnelle et que vous n’avez pas de connaissances en photo : un compact est idéal.
- Les prix des pellicules varient en fonction des enseignes, donc comparez les. De mon côté, je vous conseille Digit Photo ; ils ont un site internet et une boutique à Metz et ont un large choix de pellicules vraiment pas chères.
- Pour le développement : comparez les prix et les délais entre les magasins de photo (beaucoup ne développent plus sur place et envoient les pellicules dans des labos, notamment au Pays-Bas donc il faut parfois attendre 3 semaines avant de récupérer ses photos).
- Demandez vos photos numérisées sur clé USB ou par WeTransfer si vous n’avez pas de lecteur CD sur votre ordinateur.
- Les tirages papier peuvent être onéreux ! Vous pouvez donc dans un premier temps demander vos photos numérisées puis sélectionner celles que vous préférez (voir les recadrer/retoucher si besoin) et les développer en magasin de photo ou sur des bornes en libre service.
Où chercher un appareil argentique ?
- Chez les gens (âgés) de votre famille
- Leboncoin
- Facebook Marketplace
- Ebay
- Brocantes et vides greniers
Où acheter des pellicules ?
- En magasin de photo
- Dans certaines grandes surfaces
- Sur internet : Digit-Photo et surtout pas Amazon qui exagère au niveau des prix
Quel budget ?
L’argentique se pratique par passion donc forcément, cela a un certain coût. Vous pourrez trouver un appareil très sympa comme le MJU pour une vingtaine d’euros. À cela s’ajoute le prix de la pellicule (environ 5€ pour une 36 poses couleur) + le développement par un pro (environ 6€/pellicule) + vos photos numérisées (environ 5€/pellicule). Du coup, quand on shoote à l’argentique, on réfléchi plus, on shoote moins et je trouve que c’est ce qui contribue au charme de cette technique.
C’est ici que s’achève cet article sur la photo argentique, n’hésitez pas à me laisser vos remarques en commentaire et à le partager autour de vous !
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Un commentaire
Andréa de la team Aerochrome
Mon appareil préféré un classique qui prend beaucoup en valeur ces dernières années…